S’il est un mot qui doit caractériser l’esthétique japonaise, c’est bien l’«impermanence». L’expression mono no aware se traduit par une sensibilité pour l’éphémère, une appréciation des choses qui ne durent pas, qui sont vouées à disparaître. Cet attrait pour l’instant, pour la beauté qui, fatalement, cessera d’exister dans l’imminence, se traduit par une valorisation du tragique chez les héros japonais. Karine Denis explore ici la représentation du mono no aware dans des récits occidentaux qui mettent en scène des samouraïs, particulièrement des guerrières féminines, les seules qui subissent fatalement le destin et portent en elles la mélancolie de l’attente et de la disparition.
Captation: Charlotte Biron
Montage: Charlotte Biron