J’ouvre un paysage qui sera mon refuge

J’ouvre un paysage qui sera mon refuge: table ronde avec les écrivain·e·s Catherine Leroux, Gabrielle Filteau-Chiba et Olivier Sylvestre. «Il y a péril en la demeure», «un grand mal est en train de la ronger», «dans les yeux de l’animal, elle voit la catastrophe». Faire refuge, s’encabaner, produire l’habitat, trouver demeure à soi, comme chaussure à son pied. De manière différente et complémentaire, les œuvres de Catherine Leroux (La marche en forêt, L’avenir), de Gabrielle Filteau-Chiba (triptyque de l’Amouraska, La forêt barbelée) et d’Olivier Sylvestre (Dans la forêt disparue, La grande échappée) travaillent les écritures de la forêt comme une littérature habitable. Il y a cette cabane léguée, ce shack perdu, ce camp dans les bois de la Rouge. La forêt accueille et repousse, protège autant (ou parce) qu’elle inquiète. Se manifeste alors le paradoxe de la possibilité de vivre dans ce qui se dégrade, se perd et nous menace. Réunissant quatre professeur·e·s, dont trois en études littéraires (UQAM) et un en écologie forestière (UQAT) et le groupe de recherche Réécrire la forêt boréale. Pratiques collaboratives et spéculatives entre littéraires et écologistes vise à développer le potentiel littéraire de recherches scientifiques consacrées à la forêt boréale et à ses perturbations. Jusqu’où peut, doit, devrait intervenir une littérature écoactive? Quelles forces possèdent ces écritures dans la capacité de la nature à faire refuge.

Organisation: Cassie Bérard, Catherine Cyr, Jonathan Hope, Miguel Montoro Girona, David Paquette-Bélanger. Animation: David Paquette-Bélanger.